« Pour moi, le comble de la barbarie c’est de tuer sa jeunesse ». Dans ce dernier volet de sa trilogie - accompagné de deux courts-métrages Nous les barbares et Rainer, a Vicious Dog in a Skull Valley - réalisés pendant la pandémie, Mandico nous invite gentiment en Enfer. Imprégné des livres de Robert E. Howard et de la mythologie celte, le cinéaste s’affranchit de l’image iconique et se débarrasse de la virilité du personnage originel. Ainsi, tous les dix ans, une nouvelle Conann plus âgée apparaît et tue la précédente. Dans ce conte de la barbarie tourné en 35mm, la caméra traverse le temps et les murs. Une ode au cinéma, un pamphlet politique. Baroque, gore, lyrique. La BO a été composée comme toujours par Pierre Desprats.
Gaëlle Vidalie