Anja Wyden Guelpa

Présidente du Conseil de la Fondation GIFF

Depuis 25 ans, le GIFF questionne les enjeux du monde, leur narration et les outils de l’audiovisuel

25 ans que le GIFF joue un rôle moteur en questionnant les formes nouvelles de l’audiovisuel et leurs potentiels. Il y a 25 ans, lorsqu’il était encore un brin honteux de regarder une série, celles-ci faisaient leur entrée dans le festival. Innovant et courageux, le GIFF intègre depuis 2014 le troisième pilier qu’est le digital, avec ses narrations et expérimentations immersives en réalité virtuelle et réalité augmentée. La trinité – film, télévisuel et digital – que vous avez pu découvrir sur l’affiche du festival.

Dans son exploration du futur et sa volonté de bâtir des ponts, le GIFF veut servir le public mais aussi enrichir les professionnels en animant le « Geneva Digital Market ». Une plateforme où les professionnels peuvent imaginer le futur numérique et l’impact de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée ou de l’immersion dans l’art par exemple.
Comme le public, d‘autres festivals et événements font confiance au GIFF, d’où la création de PLUGS, des interventions conçues par le GIFF pour une dizaine de festivals en Suisse et dans le monde.

Le GIFF désormais devenu Fondation remercie les collaboratrices et collaborateurs passionnés qui travaillent dur pour proposer une offre aussi riche, portés par l’énergie visionnaire de ses directeurs successifs et épaulés par des membres de l’Association, puis du Conseil de Fondation, bénévoles et à l’engagement exceptionnel.

Avec un quart de siècle désormais à son actif, le GIFF a su rester ce jeune frondeur, audacieux, éclectique et résolument tourné vers l’avenir. Explorons ensemble cette cuvée d’anniversaire!


Sami Kanaan

Conseiller administratif en charge du Département de la culture et du sport

Un festival ancré dans la tradition genevoise

Il y a un quart de siècle, Genève voyait naître un festival singulier, qui entendait placer côte à côte cinéma et productions pour la télévision. Une audace à l’époque, qui a donné naissance à une manifestation aujourd’hui saluée et reconnue hors de nos frontières.

Le Festival International du Film de Genève (GIFF) est toujours à l’avant-garde, cherchant l’innovation dans le dialogue entre les formats d’image. Œuvres issues du cinéma, de la télévision et du digital se trouveront ensemble, pour la première fois, dans les mêmes sections.

Plus spectaculaires encore, ses efforts pour proposer des expériences virtuelles à la pointe de l’actualité. Ainsi, pour la première fois dans notre cité, nous pourrons découvrir un Cinéma VR.
Pour Genève qui a vu naître le web, qui compose toujours entre patrimoine et innovation, le GIFF est un événement phare. Il fait écho à la tradition scientifique et culturelle, des familles de Saussure ou de Candolle au CERN, rejoint en cela par des talents créatifs ou scientifiques comme apelab ou Artanim.
La teinte glamour dont il va recouvrir notre cité grâce à une sélection inédite de la création cinématographique nationale et internationale attirera les regards sur la Genève culturelle et, je l’espère, suscitera de nouvelles vocations ici-même.

Je remercie donc l’équipe du Festival, ses nombreuses et nombreux bénévoles, et vous souhaite à toutes et à tous de belles découvertes !


Isabelle Chassot

Directrice de l’Office fédéral de la culture

Le GIFF, un moteur pour le développement de la création numérique

Les nouvelles formes d’expression audiovisuelles sont la marque de fabrique du Geneva International Film Festival (GIFF). Le festival se profile comme un lieu de recherche sur la narration, il est également un moteur pour le développement de la création numérique et l’Office fédéral de la culture le soutient à ce titre.

Si le GIFF nous fait découvrir des innovations technologiques, il demeure un festival de cinéma, lieu d’échanges et de découvertes, tant pour les spécialistes que pour le grand public. Il nous montre, si besoin était, que si les supports changent, les histoires, elles, restent, et que ce sont elles qui nous font vibrer. A l’instar des œuvres immersives où le spectateur-acteur est plongé dans un univers fictif, le festival promet des moments intenses et riches d’émotion. En cela il facilite l’accès du grand public à l’art cinématographique sous ses multiples facettes, une préoccupation partagée par l’Office fédéral de la culture.

Le GIFF et son équipe artistique dressent, grâce à une programmation pointue, le portrait d’une époque en mutation. En cela le festival ne se contente pas d’accueillir les artisans et créateurs du cinéma d’aujourd’hui et de demain, mais il transporte le monde et ses contes contemporains à Genève.


Gilles Marchand

Directeur général de la SSR

Pascal Crittin

Directeur de la RTS

L’innovation au cœur de nos engagements

Espace d’échanges et d’innovation, le Geneva International Films Festival s’est imposé comme un acteur central dans les arts audiovisuels en Suisse.

Partenaires historiques depuis la première édition, la SSR et la RTS sont fières de faire partie intégrante de l’ADN du festival. Ce quart de siècle de collaboration a été marqué par un virage numérique qui a profondément changé et le festival et l’audiovisuel public suisse. Tous deux, nous sommes résolument engagés dans cette voie et ensemble, nous soutenons activement la création digitale, dont Genève est incontestablement un pôle fort.

Cette année, aux côtés de Cinéforom, la SSR réaffirme son engagement en faveur de l’innovation avec le lancement d’un fonds de soutien pour la création numérique et les nouvelles formes d’écriture : une collaboration prometteuse explorant des territoires inédits et proposant des expériences novatrices. Les projets lauréats seront dévoilés le mercredi 6 novembre au GIFF.

Nous nous réjouissons de célébrer cette 25ème édition avec vous à travers une programmation riche, conçue pour tous les formats et à découvrir sur tous les écrans.

Très bon festival à toutes et à tous !


Emmanuel Cuénod

Directeur général et artistique

Histoire d’un 25e

C’était il y a tout juste onze mois. Nous vivions les dernières heures de la 24e édition du GIFF. Mais déjà, ce 25e se profilait à l’horizon. On le devinait dans le chambard de câbles et de tubulaires jonchant le sol de notre lieu central. Tapi dans l’ombre, roulé en boule entre deux tas informes, il s’apprêtait à nous sauter dessus comme un diable sort de sa boîte. Certes, il fallait encore l’inventer, l’imaginer du tout au tout. Mais il était là. Enfant de nos succès et de nos ratés. Fort de tous ses possibles.

Il s’est joué de nous, ce 25e. Nous l’avons cherché partout, dans des films, des séries, des œuvres numériques. Nous l’avons traqué aux quatre coins de la planète. Il y a eu des odyssées furieuses – ceux qui ont déjà essayé de réunir un budget de plus de deux millions de francs en quelques mois savent de quoi je parle. Il y a eu des éclats de rire. Nous avons vécu – d’abord à sept, puis à vingt, puis à cinquante, puis à près de quatre cents – le grand huit des émotions festivalières.

Et, puis un jour, il nous est apparu. Comme si nous avions gravi une montagne et que le paysage, enfin, s’offrait à nous. Sans fausse modestie, il était beaucoup plus étendu et plus beau que nous l’avions imaginé. Xavier Dolan, David Cronenberg, Park Chan-wook, Rebecca Zlotowski, Elia Suleiman, Costa-Gavras, Jan Kounen, Clotilde Courau, Tom Fontana, Eva Ionesco, Marco Bellocchio ou encore Roger Avary : tant de noms prestigieux avaient décidé de nous faire confiance, que tout avait changé. Là où nous nous étions représenté un village, une ville était sortie de terre. Là où nous avions creusé une rivière, il y avait maintenant un lac. Notre sous-bois s’était transformé en forêt.

Cette 25e édition, nous en sommes fiers. Nous vous la transmettons aujourd’hui, en espérant que vous l’aimerez à votre tour et qu’elle vous fera passer dix beaux jours de films, séries, expériences immersives et soirées folles parmi nous.