DIX ANS
10ème anniversaire. Le point essentiel du bilan du FESTIVAL INTERNATIONAL CINEMA TOUT ECRAN (CTE) est d’avoir prouvé de manière incontestable que certains films réalisés par le petit écran sont d’un point de vue artistique de même qualité que des ceux produits pour le grand écran. Au diable les frontières. Désormais, à Cinéma Tout Ecran, des films du petit et du grand écran se côtoieront dans la Compétition Officielle Internationale. Grâce à sa notoriété, la qualité de son programme, l’affluence des spectateurs, CTE acquiert une place de choix dans le concert des festivals de cinéma.
Depuis le début, le Festival Cinéma Tout Ecran se bat pour la qualité artistique des films, le talent des réalisateurs et le sens qu’ils donnent à leur oeuvre , quel que soit le support, télévision ou cinéma. Les exemples de films produits dans ce sens ne manquent pas. Ils prouvent que les télévisions peuvent être des acteurs clés pour soutenir la créativité des réalisateurs et même renforcer ce qu’elles souhaitent le plus, un bon taux d’audience. C’est la nouvelle tendance de certaines chaînes. Ce progrès nous encourage à défendre davantage encore l’émergence de fictions de qualité en critiquant les interventions abusives des diffuseurs jusque dans les choix artistiques.
Reconnaître le rôle déterminant du réalisateur ne signifie pas que celui-ci devient comme au cinéma « Maître après dieu ». Une fiction à la télévision est une œuvre collective associant le réalisateur, l’auteur et le producteur ce que nous avons nommé le RAP et que certains aujourd’hui appellent « Trio ». Cette équation complémentaire est un élément fondamental pour préserver une liberté de création valorisée par un scénario imaginatif, bien structuré et une production rigoureusement géré. Cette étroite collaboration est une condition essentielle pour faire contrepoids aux logiques actuelles de certains diffuseurs qui pensent savoir mieux que le téléspectateur ce qu’ils souhaitent. Prétention qui a comme conséquence la production de trop de films formatés.
Redonner une place centrale au réalisateur de télévision permettrait à celui-ci de passer au cinéma et au cinéaste à l’instar des comédiens de se frotter à l’expérience télévisuelle. Une circulation salutaire qui rendrait caducs les frontières absurdes qui séparent la création audiovisuelle.
Cinéma Tout Ecran a pour vocation de susciter un dialogue entre les différents supports de la création en mettant en avant la qualité. Si cette démarche revêt une telle importance c’est parce que le cinéma, la télévision constituent une structure d’observation incontournable pour exprimer notre société au niveau politique, social, culturel et sur « les choses de la vie ». Meilleur est le film d’un point de vue artistique mieux on rend compte de notre civilisation. Un objet filmique doit permettre à un auteur de mettre le réel à la hauteur de son imaginaire et de créer une œuvre sensible entrecoupée de vertiges.
Leo Kaneman, directeur général et artistique du Festival
Palmarès
COMPETITION INTERNATIONALE
REFLET D’OR CINEMA TOUT ECRAN POUR LE MEILLEUR FILM
Avanim (Les Pierres), de Raphaël Nadjari (France/Israël)
REFLET D’OR CINEMA TOUT ECRAN POUR LA MEILLEURE REALISATION
Fei Zao Yu (Soap Opera), de Wu Ershan (Chine)
PRIX TITRA POUR L’ENCOURAGEMEMENT A LA DISTRIBUTION CINEMA
Khabé Talkh (Sommeil Amer), de Mohsen Amiryoussefi (Iran)
PRIX CHAUMET D’INTERPRETATION FEMININE
Pernilla August, (dans Detaljer (Details), de Kristian Petri)
PRIX CHAUMET D’INTERPRETATION MASCULINE
Ivan Djorjevic, (dans Povratnik (Homecoming), de Jovan Arsenic)
PRIX FIPRESCI DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE
Khabé Talkh (Sommeil Amer), de Mohsen Amiryoussefi (Iran)
PRIX TV5 DU MEILLEUR FILM FRANCOPHONE
Parlez-moi d’amour, de Lorenzo Gabriele (Suisse)
PRIX FNAC DU PUBLIC
Sternenberg, de Christoph Schaub (Suisse)
PRIX CINEMA TOUT ECRAN DU JURY DES JEUNES
Khabé Talkh (Sommeil Amer), de Mohsen Amiryoussefi (Iran)
LONGS METRAGES SECTION PERSPECTIVES
REFLET D’OR CINEMA TOUT ECRAN DE LA SECTION PERSPECTIVES
Maarek Hob (Dans les champs de bataille), de Danielle Arbid (France/Belgique/Liban)
PRIX EGLI POUR L’ENCOURAGEMENT A UNE LARGE DIFFUSION D’UNE OEUVRE SU SUPPORT DVD
Shahre Ziba (Beautiful City), de Asghar Farhadi (Iran)
Mention spéciale à Deadlines de Ludi Boeken et Michael Alan Lerner (France/UK)
PRIX INTERNATIONAL SERIES, COLLECTIONS & LONG DRAMAS
OFFERT PAR L’AEROPORT INTERNATIONALE DE GENEVE
REFLET D’OR pour la Meilleure Série
Cidade do Homens de Katia Lund, Paul Lins et Cear Charlone (Brésil)
REFLET D’OR pour la Meilleure « Collection & Long Drama »
Lokalreporten (Lowland) de Hakan Lindhe (Suède)
COMPETITION COURT-METRAGE
REFLET D’OR du Jury CINEMA TOUT ECRAN
Konserve Irani (Iranian Conserve), de Mohammad Shirvani (Iran)
Mention spéciale à Son of Satan de J.-J. Villard (USA)
Prix Kodak du Meilleur Court-Métrage
L’homme sans ombre de Georges Schwizgebel (Suisse/Canada)
Prix TV5 du Meilleur Court-Métrage Francophone
Le Portefeuille de Vincent Bierrewaerts (Belgique/France)
Prix TSR du Meilleur Court-Métrage
Rain Is Falling, de Holger Ernst (Allemagne)
Prix du Public Du Meilleur Court-Métrage
La révolution des crabes, de Arthur de Pins (France)
PRIX SWISSPERFORM DU MEILLEUR TELEFILM SUISSE
Bonhomme de chemin, de Frédéric Mermoud