MONDES SYNTHétiques
La rétrospective Mondes synthétiques explore les utopies et chimères du métavers
Le Geneva International Film Festival (GIFF, 4 – 13 novembre), en association avec l’espace culturel et de co-working HiFlow et les Cinémas du Grütli, dévoile la rétrospective Mondes synthétiques dédiée aux représentations des métavers dans la culture populaire.
Cette sélection inédite explore la notion d’univers virtuels et fait la part belle à la diversité de ses formes des années 1980 à nos jours. Un programme critique qui interroge les potentialités et limites de cet espace, encore perçu comme futuriste à l’heure où il inonde les médias et pénètre progressivement notre quotidien.
Mondes synthétiques invite à (re)découvrir un corpus d’une quinzaine de titres convergents (films, séries, œuvres immersives), ponctué de deux conférences de haute voltige, parcourant quatre décennies de production audiovisuelle, période qui a vu les jeux vidéos et la réalité virtuelle devenir de véritables phénomènes de société.
La rétrospective débutera le 29 septembre lors d’une conférence inaugurale et la présentation d’une installation interactive en partenariat avec HiFlow (29 septembre – 14 novembre) puis dans les salles des Cinémas du Grütli (19 octobre – 4 novembre) jusqu’à la 28e édition du GIFF (4 – 13 novembre).
Les utopies et chimères du métavers
Mondes synthétiques propose un panorama inédit des représentations du métavers dans l’histoire audiovisuelle au travers d’un corpus parcourant les années 1980 jusqu’à nos jours.
Les mondes virtuels, maintes fois représentés à l’écran, projettent depuis plusieurs décennies utopies et chimères, craintes et espoirs, sur l’inconscient collectif et l’opinion publique. À l’heure où le métavers jouit d’une popularisation grandissante et aspire à entrer dans notre quotidien, ce corpus diversifié et critique interroge les potentialités d’une technologie qui se présente comme nouvelle et promet de révolutionner nos interactions sociales et notre rapport au réel — pour le meilleur ou pour le pire ?
Une proposition aussi clivante que fascinante mise en perspective par un corpus d’œuvres convergentes (films, séries et œuvres immersives).
Une quinzaine d’œuvres visionnaires
Ce programme, proposé en amont du GIFF dans les salles des Cinémas du Grütli (19 octobre au 4 novembre) et dans l’espace HiFlow (29 septembre au 14 novembre) puis lors de la 28e édition du Festival (4 au 13 novembre), cultive la diversité des imaginaires sur les univers virtuels.
Mondes synthétiques convoquera les chefs d’œuvres visionnaires de la science-fiction: TRON (de Steven Lisberger, 1982, US), eXistenZ (de David Cronenberg, 1999, CA,UK,FR), Summers Wars (de Mamoru Hosoda, 2009, JP).
Elle fera également place à des œuvres méconnues, à l’instar du documentaire The Cat, the Reverend and the Slave (de Alain Della Negra et Kaori Kinoshita, 2009, FR,US), une plongée bienveillante auprès d’utilisateur·trices atypiques du jeu vidéo Second Life. Une série d’œuvres digitales réalisées par les étudiant·es du Master Media Design de la HEAD – Genève en partenariat avec Appia Studio sera également présentée dans le parc Territoires virtuels lors de la 28e édition du GIFF : Mondi Morbidi de Tiki Bordin (2022, CH), Earth’s Twins de Pauline Baldinetti et Audrey Délisse (2022, CH), Growth Dispersal de Dorota Grajewska et Salomé Kahn (2022, CH) ainsi que The Feast de Benjamin Boulesteix et Emma Parente (2022, CH). La programmation complète de l’édition sera dévoilée le 13 octobre.
Inauguration de Mondes synthétiques @HiFlow
Mondes synthétiques sera inauguré jeudi 29 septembre avec la présentation de l’installation interactive helvétique Ever’ett (Camille de Dieu et Laurent Novac, 2022, CH), ainsi que la conférence “Rétrospective et perspective : évolution de la notion de monde virtuel”. Une conférence modérée par Domenico La Porta, rédacteur en chef de Cineuropa, auteur et producteur, qui abordera l’émergence de la notion de métavers et l’évolution de ce nouvel espace aux côtés d’expert·es. Il s’agira de comprendre la genèse et l’évolution des mondes simulés qui ont inspirés aux artistes les visions chimériques les plus exaltées, préfigurant le métavers, son potentiel comme ses dangers.